Discours de Mme Isabelle Rosabrunetto à l'occasion du 25ème anniversaire de la IVe Conférence mondiale sur les femmes

75ème Assemblée Générale des Nations Unies  

Isabelle Rosabrunetto

Vice-ministre des Relations Extérieures et de la Coopération

 

« Beijing+25 »

 

Monsieur le Président,

25 ans après l’adoption du Programme d’action de Pékin,

20 ans après l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution 1325 « Femmes, Paix et Sécurité »

et 10 ans après la fondation d’ONU Femmes, nous ne pouvons nous satisfaire des progrès accomplis en faveur des droits des femmes.

Ces progrès, trop lents et inégaux, sont à présent mis à mal par la pandémie de la COVID-19.

Alors que le rôle des femmes, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation ou de l’économie informelle, a été mis en évidence ces dernières années, les violences faites aux femmes sont en augmentation, en particulier les violences domestiques.

Il est inconcevable que les femmes et les filles subissent des formes multiples et croisées de discrimination, voire de marginalisation.

Monsieur le Président

Consciente de ces enjeux, la Principauté de Monaco a inscrit le principe d’égalité dans sa constitution. Elle lui donne corps au travers de ses actions sans cesse renouvelées.

Les dernières avancées législatives, les études statistiques et les campagnes de sensibilisation en matière de protection des droits des femmes en sont le témoignage.

Il en est ainsi par exemple de l’adoption récente de la Charte « Monégalité » qui promeut l’égalité des hommes et des femmes au travail.

Il en est ainsi de la création du poste de délégué interministériel et du Comité pour la promotion et la protection des droits des femmes. Institué dans le sillage des engagements internationaux de la Principauté, ce Comité permet au Gouvernement de développer une action concertée et coordonnée avec diverses institutions et la société civile.

Afin d’unir ses forces à l’effort commun, la Principauté de Monaco est en outre partie à la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et à son Protocole additionnel ainsi qu’à la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique.

Si la Principauté contribue financièrement à des projets multilatéraux en faveur des femmes au sein de ces deux Organisations internationales, il en est de même dans d’autres enceintes.

Pour exemple, Monaco vient de signer un accord avec l’Union pour la Méditerranée et l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) en faveur de l’entreprenariat des femmes dans la région du Moyen Orient et d’Afrique du Nord.

Toutes ces initiatives s’inscrivent dans une politique volontariste au service des droits des femmes, et répondent, par là-même, aux Objectifs de Développement Durable.

Monsieur le Président,

Soyez assuré que le Gouvernement princier est convaincu qu’il n’y a « pas de paix sans développement », et qu’il n’y a pas de développement sans la pleine et entière participation des femmes, loin de tout stéréotype de genre.

C’est un impératif moral certes, mais aussi une nécessité économique et sociale.

Ainsi, Monaco n’aura de cesse de diffuser la culture de l’égalité et de la faire vivre au quotidien, tout en favorisant l’accès aux droits fondamentaux.

 

Je vous remercie              

La vidéo de l'intervention est disponible sur: http://webtv.un.org/search/continuation-of-statements-general-assembly-high-level-meeting-on-the-twenty-fifth-anniversary-of-the-fourth-world-conference-on-women-beijing-25/6197774152001/?term=&lan=english&page=10  (à 01:45:00)